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dans les transactions entre vendeurs et acheteurs. Le langueyer est tenu de déclarer à l’inspecteur du marché les porcs qu’il a reconnus ladres. Ceux-ci, marqués d’un signe distinctif, sont l’objet d’un examen tout spécial à l’abattoir où ils sont transportés.

Tous les porcs abattus y sont d’ailleurs examinés. L’inspecteur chargé de ce service visite surtout la langue, la tranche des muscles pectoraux, l’origine des muscles de l’épaule, le cœur, etc. Trois degrés de ladrerie sont admis : dans le premier, quelques cysticerques rares existent dans les muscles de l’épaule et de la poitrine ; dans le second, les cysticerques sont plus abondants et plus généralisés ; dans le troisième, la viande de l’animal en est semée en abondance.

Dans le premier cas, on se contente d’enlever les masses musculaires chargées de parasites et le reste du porc est livré à la consommation. Dans le dernier, l’animal est saisi et livré à des usages industriels. Mais rien n’est vague comme l’appréciation du second degré.

L’inspecteur saisit ou livre à la consommation les porcs ladres atteints à ce degré intermédiaire, suivant qu’il croit ou non pouvoir faire disparaître à peu près complètement, en les retranchant, les parties atteintes par les parasites.

Un vétérinaire, nommé par l’administration, décide de la valeur des réclamations qui peuvent s’élever de la part des marchands, et lève ou maintient la saisie.