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insalubres et impropres à la consommation des porcs ladres sur lesquels il fait une perte considérable, tandis que la loi lui refuse tout recours contre l’éleveur qui les lui a vendus. C’est pourtant l’incurie, le manque de soin de ce dernier qui sont l’origine du développement de la ladrerie ; c’est lui qui devrait supporter la dépréciation ou la perte dont il est la cause première.

La rentrée de la ladrerie dans le catalogue des vices rédhibitoires, dont elle n’eût pas dû sortir, est le seul remède à cette situation. C’est d’ailleurs ce que réclament tous ceux qui font, dans une proportion quelconque, le commerce des porcs.

On comprend de quelle importance serait pour l’hygiène publique et la police médicale une semblable réforme.

Déjà, les règlements qui régissent, à Paris, la vente des matières alimentaires, ont diminué dans une proportion considérable le nombre des porcs ladres présentés sur les marchés. Si, en raison des prescriptions nouvelles de la loi, les éleveurs comprennent que leur intérêt est gravement engagé à ce que leurs porcs ne soient pas atteints d’une affection parasitaire dont ils peuvent, avec des précautions convenables, les préserver, cette affection deviendra de plus en plus rare.

La surveillance sera naturellement exercée par les intérêts privés. Les marchands, n’ayant plus intérêt à cacher l’état de ladrerie d’un porc pour le