Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 77 —


Ce fut un temps bien rude et plein d’âpres angoisses,
Que les commencements de ces belles paroisses
Qu’on voit s’échelonner aujourd’hui sur nos bords.
Quand, du haut du vaisseau qui s’ancre dans nos ports,
Le voyageur charmé contemple et s’extasie
Au spectacle féerique et plein de poésie
Qui de tous les côtés frappe ses yeux surpris,
Il est loin, oh ! bien loin de se douter du prix
Que ces bourgs populeux, ces campagnes prospères
Et leurs riches moissons coûtèrent à nos pères !