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VALEUR DIAGNOSTIQUE DES MOUVEMENTS

Et d’abord, pour suivre l’ordre déjà tracé, je m’occuperai du roulement. Mais auparavant, je dois dire en peu de mots comment on doit comprendre le sens de ce mouvement, et, à ce sujet, je prendrai pour exemple la lapine dont j’ai donné plus haut la relation. Cet animal, ai-je dit, se tenait dans la position spéciale à ce genre, c’est-à-dire accroupie sur ses membres ; la tête était fortement déviée à droite et lorsque le roulement s’effectuait, c’était sur le côté droit que se faisait d’abord l’appui, puis sur le dos, sur le côté gauche, les pattes, etc. Par conséquent cet animal tournait sur lui-même de droite à gauche, tandis qu’il se déplaçait de gauche à droite, puisqu’il s’éloignait toujours vers la droite du point de départ. Cette explication donnée pour éviter toute confusion, revenons au siège de la lésion.

Sur l’animal précité, l’autopsie a nettement démontré que le pédoncule cérébelleux moyen droit était seul atteint de ramollissement. M. Mauri dans une monographie sur le roulement cite les deux cas suivants qui viennent confirmer le précédent : Il s’agit de deux chiens. Le premier, âgé de quatre ans, fut présenté comme tournant en tonneau depuis cinq jours sans cause connue. Ce professeur diagnostiqua une lésion d’un pédoncule moyen du cervelet. L’animal, étendu sur le côté gauche, se déplaçait en faisant une série de tours sur son axe longitudinal ; pour cela il relevait vers la droite