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INTRODUCTION.


Les Œuvres de Galois ont, comme on sait, été publiées en 1846 par Liouville, dans le Journal de Mathématiques. Il était regrettable que l’on ne pût posséder à part les Œuvres du grand géomètre ; aussi la Société mathématique a-t-elle décidé de faire réimprimer les Mémoires de Galois. Cette édition est conforme à la précédente ; on a seulement supprimé l’avertissement placé par Liouville au début de la publication.

Un travail, qui paraît définitif, sur la vie de Galois vient d’être publié par M. Paul Dupuy, dans les Annales de l’École Normale supérieure (1896). Comme documents antérieurs relatifs à la vie de Galois, il faut citer la Notice nécrologique que lui consacra son ami Auguste Chevalier, dans la Revue encyclopédique (septembre 1832), et un article paru dans le Magasin pittoresque, en 1848. Évariste Galois est né à Bourg-la-Reine, près de Paris, le 25 octobre 1811 ; il quitta la maison paternelle en 1823, pour entrer en quatrième au collège Louis-le-Grand. Dès l’âge de quinze ans, ses dispositions extraordinaires pour les Sciences mathématiques commencent à se manifester ; les livres élémentaires d’Algèbre ne le satisfont pas, et c’est dans les Ouvrages classiques de Lagrange qu’il fait son éducation algébrique. Il semble qu’à dix-sept ans Galois avait déjà obtenu des résultats de la plus haute importance concernant la théorie des équations algébriques. On ne peut faire que