Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/13

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est devenu plus nutritif, et il arrive bientôt cet état particulier que l’on désigne sous le nom d’état pléthorique.

La désassimilation devient-elle au contraire plus active, les forces vitales s’épuisent peu à peu, la masse entière du corps diminue de volume et de poids, les éléments solides du sang et notamment ses globules sont devenus moins abondants ; le liquide nourricier s’est en un mot appauvri, il est devenu incapable de restituer à l’organe qui fonctionne, les matériaux que cette fonction lui fait perdre. L’organisme dépensant plus de matériaux qu’il n’en reçoit, son intégrité disparaît, la vie s’affaiblit, attendu que les organes, pour réparer leurs pertes, sont obligés de puiser dans l’économie elle-même. La machine animale ainsi débilitée ne réagira que difficilement contre les agents morbifiques, et sera par conséquent plus exposée à contracter diverses affections et notamment des maladies anémiques. Les animaux surmenés, soumis à des travaux excessifs, nous donnent un exemple du phénomène qui vient d’être indiqué ; mais dans ce cas ce n’est pas seulement une prédominance du mouvement d’assimilation qui se produit, mais encore de l’usure, qui, outre qu’elle peut devenir le point de départ d’une foule d’affections, nuit constamment à l’utilisation des animaux affectés.

La diète dite conservatrice, n’ayant pas d’autres