Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/32

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refuser des aliments à l’époque où les vaisseaux sont dans un état de vacuité tel que l’organisme s’affaisse sous le poids du mal et de l’abstinence. Donc pendant la résolution des inflammations internes, on pourra se permettre d’augmenter la ration diététique des animaux. Il faudrait se garder de continuer le régime débilitant, l’expérience ayant appris que, dans ces cas on ne ferait que prolonger la convalescence.

Pour que la résorption des produits morbides s’effectue, il faut en effet à l’organisme une certaine force, qu’il ne pourra retrouver que dans les aliments substantiels donnés en quantité convenable aux animaux, sans toutefois occasionner des indigestions. Le régime diététique augmenté du tiers ou du quart de la ration ordinaire, suffit en général pour réconforter l’économie.

Inflammations chroniques. — Dans ces maladies comme au déclin des inflammations aiguës, la diète doit être observée avec peu de rigueur surtout chez les herbivores ; car, d’une part, les perturbations des organes digestifs étant moins grandes, la digestion et l’assimilation sont plus faciles ; d’autre part, la maladie devant être longue, on ajouterait tellement à l’affaiblissement qu’elle tend à produire, en se montrant trop rigoureux sur le régime, que le malade tomberait bientôt dans le marasme. C’est