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FLEURS D’ORIENT





ZULEÏKA




I


Le Nil coulait lentement, dans le silence de la nuit, entraînant le reflet brisé des larges étoiles qui tachaient l’éther obscur du ciel.

Et, pareille à un autre fleuve, une caravane, profitant de la fraîcheur nocturne, cheminait en bon ordre sur l’une des rives.

Parfois, un cri s’élevait, activant l’allure d’une bête de somme ; le claquement d’un fouet déchirait le silence, et le rythme d’un