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ISOLINE

SELLE, QUI LUI FERA SAVOIR PAR ÉCRIT CE QU’ELLE DÉSIRE.

« LES REPAS SERONT SERVIS À HEURE FIXE ET EN SILENCE ; EN CAS DE MALADIE, UNE SŒUR DE L’HOSPICE SERA ADMISE AU CHÂTEAU.

« LE TRAIN DE MAISON RESTERA CE QU’IL EST, RÉDUIT AU NÉCESSAIRE.

« LORS DE MON SÉJOUR ANNUEL ET PENDANT TOUTE SA DURÉE, MADEMOISELLE NE SORTIRA PAS DE SA CHAMBRE.

« CECI BIEN COMPRIS, QU’IL NE M’EN SOIT PLUS JAMAIS REPARLÉ. »

Et au-dessous un grand cachet armorié imprimé sur la cire rouge.

La première enfance d’Isoline avait seule été heureuse : Marie Damont s’était donnée tout entière à cette enfant qu’on lui confiait ; mais c’était une vierge mère sans expérience pour tout ce qui n’était pas soins attentifs et dévouement ; les gronderies, les sévérités nécessaires pour assouplir le caractère impérieux d’un enfant et diriger ses instincts, lui furent complètement inconnus ; elle adorait et était esclave. Cette beauté exquise de la petite