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ISOLINE

son intérêt à obéir ponctuellement, lui avait fait comprendre que le mieux était de se conformer au règlement sans le discuter, de peur de le voir devenir plus sévère encore.

Ce règlement, qu’est-ce qu’il disait ? Marie le savait par cœur, elle l’avait cent fois relu. Damont l’écrivit sous sa dictée, le lut, le relut à son tour, le médita longuement.

Un soir il se frappa le front avec un éclair de joie.

— « Il ne lui est pas défendu de sortir ! » s’écria-t-il.

En effet, soit omission, soit oubli, cette défense n’existait pas.

Damont courut au château et rôda alentour toute la journée. Les murs, les futaies épaisses ne laissaient pas de passage au regard ; mais, du côté de l’étang, le château se découvrait un peu : il se mit en sentinelle et guetta. Vers le soir, il aperçut Isoline, qui montait le perron, suivie d’un homme noir.

— « Ah ! le corbeau, » se dit-il.

Ils disparurent dans la maison.

Que faire ? Comment attirer l’attention de l’en-