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XXIV


LE TRAITÉ DE PAIX


Hiéyas consentait à mettre fin à la guerre, mais, comme l’avait dit Fidé-Yori, ses conditions étaient rudes.

— J’exige, avait-il dit, l’exécution d’une des trois propositions suivantes : que Fidé-Yori abandonne la forteresse et qu’il aille passer sept ans à Yamato ; que l’on me donne Yodogimi comme otage, ou que l’on démolisse les murs et que l’on comble les fossés du château d’Osaka.

La dernière proposition seule était acceptable. Ce fut l’avis des généraux réunis en conseil de guerre. Yoké-Moura, cependant, considérait la destruction des remparts comme déplorable.

— Cette paix sera de courte durée, disait-il, et, si la guerre reprend, que deviendrons-nous avec notre château démantelé ?

Il était d’avis de laisser partir Yodogimi.

— Ma mère ! Y songes-tu, s’écria le siogoun. Une