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XXVIII


DÉSORMAIS MA MAISON SERA TRANQUILLE


On avait arrêté les meneurs du complot, dans l’auberge du Soleil levant ; mais les soldats de Hiéyas, prévenus à temps, n’avaient pas débarqué, de sorte que, tout en ayant la certitude que Hiéyas était le chef secret de la conspiration, on ne pouvait invoquer aucune preuve contre lui. Cependant il était évident que la guerre civile allait recommencer. Le général Yoké-Moura était d’avis qu’il fallait prendre l’initiative et aller porter la guerre dans la province ennemie. Les autres généraux, au contraire, voulaient rassembler toutes les forces autour d’Osaka et attendre.

La discorde éclata entre les chefs.

— Tu es un imprudent, disaient-ils à Yoké-Moura.

— Vous êtes des fous, répliquait le général.

On ne se décidait à rien. Fidé-Yori, tout entier à son bonheur, ne voulait pas entendre parler de la guerre.

— Que mes généraux fassent leur métier, disait-il.

À la prière du prince de Nagato, il envoya cepen-