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le second rang du collier

bioles d’ivoire et d’écaille, un soulèvement terrible — dont la nouvelle n’était pas encore parvenue en Europe — ensanglantait le Japon. J’ai donné, dans mes Princesses d’Amour, une esquisse de cette guerre civile, de cette étrange révolution, unique dans la chronique du monde, qui fit éclore, de la façon la plus imprévue, le Japon nouveau.

C’est en étudiant l’histoire de cette guerre que j’ai cru retrouver la trace de ces deux jeunes hommes, dont je me souvenais si bien. Quand, après deux années de voyage, ils revinrent au Japon, enthousiasmés par ce qu’ils avaient vu, ils se heurtèrent à la bataille, qui durait toujours, au cri de : « Mort aux étrangers ! »



De tous les points du monde, des êtres venaient à Théophile Gautier, pour lui demander aide et protection. Il ne se défendait pas du tout, écoutait toutes les doléances ; et l’on peut dire que l’on entrait chez nous comme dans un moulin. Ses conseils, son influence, l’appui de sa plume, c’était tout ce qu’il avait à donner ; mais il donnait royalement.

Parmi tous ces solliciteurs inconnus, qui venaient sans être présentés et sans recommandation, j’ai gardé le souvenir d’une certaine madame Key Blunt