Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 1.djvu/10

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au sein de ses prospérités, qui élève le faible au moment où il semble n’avoir plus rien à espérer.

Pour moi, Monseigneur, je ne puis oublier avec quelle tendre et affectueuse bienveillance vous avez encouragé mes efforts pour la défense de la vérité, les travaux que j’ai entrepris pour pénétrer les intelligences de la lumière du Christianisme.

C’est aussi sous vos auspices, guidé par les conseils de votre sagesse, que j’ai fait les premiers pas dans cette sainte carrière du sacerdoce, devenue pour moi une source abondante de consolation, je pourrais dire de bonheur sur la terre. C’est une seconde existence que je vous dois, existence heureuse et non sans honneur, puisqu’elle m’associe aux triomphes de l’illustre corps dont vous êtes la lumière et le modèle.

Vous dédier cette traduction française des Pères de l’Église, Monseigneur, c’est rendre le plus juste hommage au pontife qui a le mieux suivi les préceptes transmis à tous les siècles par ces admirables propagateurs et confesseurs de la foi catholique.

Ces grands génies ont établi, dans leurs immortels travaux, l’unité de la vérité, principe de l’unité de l’Église. Ils ont vu que l’univers est tout d’une pièce comme l’Océan, selon la belle expression de Leibnitz, que toutes les parties du monde moral, comme du monde spirituel, sont tellement liées entre elles, qu’il est impossible de rien abandonner à l’erreur ou au doute, sans compromettre l’ordre tout entier, et avec