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rites réels de la passion par la volonté du Père et celle de Jésus-Christ notre Dieu ; à cette Église surnommée bienheureuse à si juste titre, et, par sa grâce, toujours pure, salut et abondance de bénédictions en Jésus-Christ.


Je me réjouis en Dieu du beau nom que vous portez et qui vous appartient à si juste titre. Grâce à votre foi et à votre amour pour Jésus-Christ, dont vous êtes les fidèles imitateurs, vous vous êtes montrés à mon égard, sous tous les rapports, des frères pleins de zèle et de tendresse. Aussitôt que vous avez appris que j’arrivais de Syrie, chargé de fers pour le nom chrétien et pour l’espérance qui nous est commune, vous vous êtes empressés de visiter mes chaînes. J’espère obtenir par vos prières le bonheur de combattre à Rome contre les bêtes féroces, et de pouvoir, par cette grâce du martyre, me montrer un véritable disciple de celui qui s’est fait victime et qui s’est offert en sacrifice pour nous.

J’ai reçu toute votre multitude en la personne d’Onésime, dont la charité est au-dessus de toute expression. C’est votre évêque visible. Je le prie de vous aimer avec la tendresse de Jésus-Christ, et je vous recommande de travailler à vous rendre semblables à lui. À l’égard de Burrhus, compagnon de mes travaux et votre diacre selon Dieu, qui l’a comblé de ses bénédictions, je désire qu’il reste près de vous, pour la gloire de votre Église et celle de votre évêque.

Crocus, si digne de Dieu et de vous, que j’ai reçu comme un modèle de votre charité, m’a consolé dans toutes mes tribulations ; puisse-t-il l’être aussi dans toutes les siennes ! c’est une grâce que je demande pour lui, ainsi que pour Burrhus, Euplus et Fronton. Par eux j’ai vu toute votre tendresse pour vos frères.

Et si j’en suis digne, Dieu m’accordera de vous voir vous-mêmes et de jouir à jamais de votre présence.

Ne négligeons rien pour procurer la gloire de Jésus-Christ qui nous a tant honorés, et tâchons, dans un même esprit d’obéissance, d’arriver à la perfection. Dès lors, ayons tous les