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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

qués de sa force. Elle demeure donc victorieuse de tous les obstacles, mais n’oubliant pas la promesse de l’oracle divin : Tu souffriras toujours la persécution. Ensuite Platon a dit de la poësie[1] : « Le poëte est chose légère et sacrée : il lui est impossible de faire des vers s’il n’est touché par le souffle de Dieu, et s’il n’est hors de lui-même. » Démocrite tient un langage semblable : « Tout ce que le poëte écrit sous le souffle de Dieu et de l’Esprit sacré est merveilleusement beau. » Ce que disent les poëtes, nous le savons. Et personne ne s’extasierait d’admiration devant les prophètes du Tout-Puissant, qui furent les organes de la voix divine !

Attentif à reproduire l’image du Gnostique, nous, avons tracé, comme dans un tableau, la grandeur et la beauté de sa vie morale. Comment se gouverne-t-il dans sa manière d’envisager les objets naturels ? Nous le montrerons, quand nous traiterons de l’origine du monde


  1. Platon, Ion. — Apologie de Socrate.