Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/31

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tation se propage, non seulement suivant la direction de l’ébranlement primitif, mais encore en tous sens. Ce phénomème naturel, il fallait le constater, en découvrir les lois générales, en déterminer les cas particuliers, et cela par l’observation, l’expérience et le calcul. Or, l’élasticité et la pesanteur de l’air se trouvant démontrées, les découvertes, comme une chaîne dont les anneaux se déroulent, se succédèrent rapidement. Gassendi, le premier, expliqua l’acuité et la gravité des sons. Otto de Guéricke, qui eut l’idée de la machine pneumatique, montra que le son ne peut se propager dans le vide. Kircher fit connaître les causes du phénomène de l’écho. Newton établit, par le calcul, que la transmission du son est due à l’élasticité de l’air et, par cela même, indiqua la relation directe de l’acoustique avec la mécanique abstraite. « Considérés sous le point de vue le plus général, écrit l’immortel auteur du Cours de Philosophie positive[1], les phénomènes sonores se rattachent évidemment à la théorie fondamentale des oscillations très petites d’un système quelconque de molé-

  1. Cours de Philosophie positive, t. II, p. 413 (Aug. Comte).