Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/45

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poursuivre ses travaux, se tenir attentive à ceux des autres et, même, trouver le temps de s’employer pour ses amis. La voici, par exemple, aidant Fourier, l’illustre géomètre à qui le Cours de Philosophie positive est dédié, à obtenir du suffrage de ses collègues le poste de secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences : « Les personnes que vous aimez et que vous protégez ne doivent pas être malheureuses. — Un suffrage que je vous devrai a encore plus de prix à mes yeux. Enfin, les dieux en décideront. Mais ce qui est indépendant des dieux, ce sont mes sentiments de reconnaissance ». Ces passages d’une lettre que lui adresse le candidat, témoignent que Mlle Germain ne se croyait pas dispensée par le calcul intégral, de la bonté active dont le fabuliste va chercher l’exemple au Monomotapa.

En 1821, ayant revu et coordonné tous ses travaux mathématiques antérieurs, elle envoie à l’Académie un Mémoire intitulé : Recherches sur la théorie des surfaces élastiques, dans lequel elle expose les fondements de son analyse. Fourier lui rend compte de la présentation de son travail : « M. Cuvier était chargé lundi dernier de la lecture de la correspondance. Je l’ai prié de pré-