Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/202

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en tournant à l’ouest, vient le Bénara, grande montagne arrondie (600 mètres) qui se relie par une succession de collines au Morne rouge, ainsi appelé à cause de la couleur de son sol, mis à nu par de nombreux éboulements. Ces trois derniers montagnes ont des sommets bien boisés, surtout le Morne rouge qui fournit presque tous les bois nécessaires au service du génie. Du côté du Nord, Mavégani est séparée du Qualey par la grande vallée de Débeney qui se termine au col de Bandacouni et où passe la seule route carrossable qui joigne les deux versants de l’île. De Bandacouni, un sentier de mulet, franchissant une gorge entre Mavégani et le Bénara relie la grande route à la baie de Bouéni. Puis vient le Qualey (420 mètres) grande butte de relevement de la chaîne principale, couverte d’herbes et de quelques bouquets de bois ; le Morne Combani (540 mètres), en souahéli, des makes, cône régulier bien boisé jusqu’au sommet. Entre Combani et le M’Sapéré, dans la grande vallée de Passamenti, passe la route ou plutôt le sentier de Combani ; il est impraticable pour les voitures, mais on peut le suivre à cheval ; c’est le dernier point de communication des versants Est et Ouest, et à peu près le point central de l’île. A partir de Combani, la nature de montagne change ; au lieu de cônes plus ou moins réguliers, ce sont les masses de mornes superposés ; d’abord le M’Sapéré (580 mètres), aux arêtes vives et aux ondulations semblables à des vagues ; son sommet est parfaitement boisé et donne naissance à sept rivières. Le M’Sapéré tourne vers le N.–O. et se relie par une succession de collines ondulées au Mouraniombé, litt. La bouse de