Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/204

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la mer brise avec fureur contre les récifs, et où sont disséminés une vingtaine d’îlots recouverts de laves et des scories issues de cratères aujourd’hui effondrés et disparus dans les bouleversements qu’à subis l’île avant de prendre sa forme actuelle. En outre de ces écueils visibles, cet immense bassin est rempli de bas-fonds au milieu desquels serpente un vaste chenal qui permet aux navires de circuler librement et de louvoyer le long des côtes orientales et occidentales et même de faire complètement le tour de l’île, en dedans des récifs, avec quelques précautions.

Presque tous les îlots se trouvent dans la partie orientale du bassin. Le plus considérable est Pamanzi, grand losange de 13 kilomètres de tour, dont l’angle Est, forme l’accore extérieur de la ceinture de récifs, au côté oriental ; son angle opposé se relie par une jetée au rocher de Dzaoudzi, siège du gouvernement et des services publics, et résidence des fonctionnaires et de la garnison. Dzaoudzi est séparé de Mamoutzou ou de Choa, point le plus rapproché de la grande terre par un bras de mer, large de 2,800 mètres. Les deux îlots les plus importants, lorsqu’on voudra sérieusement fortifier Mayotte, sont au N-O.  M’Zambourou et au S. –E.  Bandéli, qui commandent les deux principales passes. Je citerai aussi Bouzi, l’îlot aux chèvres, placés sur la route entre Bandéli et Dzaoudzi. Moins grands que Pamandzi, mais beaucoup plus grands que Dzaoudzi, ces trois îlots sont à peu près d’égale surface ; M’Zambourou seul renferme un maigre filet d’eau douce, tous les autres en sont absolument dépourvus.
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