Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/223

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Combo lui demanda son appui. Andrian-Souli lui donna quelques Sakalaves avec lesquels il rentra à Mayotte, rallia ses partisans, et se fit proclamer sultan (1029). Trois ans après, les Sakalaves fatiguée d’Andrian-Souli le déposèrent et élurent à sa place sa sœur Betsi ou Ouantitsi. Reduit à quelques partisans, Andrian-Souli partit avec eux pour Mayotte où il arriva en juillet 1832. Boina-Combo le reçut cordialement et, sur sa demande, lui donna pour résidence le village de M’Sapéré, sur la Grande-Terre, en face de Dzaoudzi. Andrian-Souli s’y établit avec ses Sakalaves ; mais à peine étaient-ils installés que la mésintelligence se produisit entre les nouveaux venus et les anciens habitants. Sous le prétexte que les bœufs des Mahoris étaient venus paître dans les rizières des Sakalaves, ceux-ci tirèrent d’abord sur les bœufs, puis sur les propriétaires des bœufs, et la guerre fut déclarée. Les résultats furent incertains pendant quelques mois ; mais Andrian-Souli, grâce aux renforts qu’ils recevait continuellement de Madagascar, se rendit complètement maître de l’île Mayotte, s’établit fortement à la pointe Choa, en face de Dzaoudzi, et réduisit Boina-Combo au seul îlot de Dzaoudzi. Craignant d’y être forcé, Boina-combo s’enfuit à Anjouan auprès du sultan Abdallah, dont il ne put obtenir aucun secours. Ils se rendit alors à Mohéli chez Ramanatéka et le pria de lui venir en aide. Ramanatéka y consentit, mais à la condition que Boina-Combo, rétabli à Mayotte, reconnaîtrait sa souveraineté. Boina-Combo hésitait, mais sentant que son trône était perdu et voulant au moins se venger de la trahison d’Andrian-Souli, il consentit à reconnaître