Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/229

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et cessant du jour, où sur sa demande, il serait embarqué pour retourner à Madagascar : 2° L’éducation de deux de ses enfants à la Réunion aux frais du gouvernement ; 3° La conversation et l’inviolabilité des propriétés reconnues particulières, sauf le cas de nécessité pour la sûreté ou la défense de l’île ; 4° Le jugement des démêlés entre les indigènes et les Français, par des hommes aux choix du gouvernement dans les deux populations. Ce traité devait rester provisoire jusqu’à la ratification par le gouvernement métropolitain. Aussitôt les prétendants firent entendre leurs réclamations. Le plus fondé aurait été certainement Boina-Combo, mais il avait été mis à mort en 1836 par Ramanatéka, auquel il avait d’ailleurs cédé, trois ans auparavant, tous ses droits illusoires sur un royaume qu’il ne possédait plus. Ramanatéka avait fait valoir ces endroits en 1833 et avait été chassé de Mayotte en 1835 ; il n’avait donc rien à réclamer. Restait Anjouan dont le sultan Abdallah avait un instant possédé Mayotte. On a vu que son fils Allaouy, héritier de ses droits, avait été chassé par l’usurpateur Salim. Retiré à Maurice, Allaouy mourut en 1842 laissant sa succession à un de ses parents, Said-Hamza, qui s’empressa de réclamer Mayotte, en même temps du reste que l’usurpateur Salim, qui, en 1840, été obligé de se rembarquer précisément et de renoncer à toute tentative pour chasser Andrian-Souli. Toutes ces prétentions, secrètement encouragées par les Anglais, exclusives, d’ailleurs, les unes des autres, étaient sans le moindre fondement et furent écartées ; car nous tenions