Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/265

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qui se dépouillent de terres végétales, puis vont s’installer sur d’autres terres vierges qu’ils ravagent de la même manière. C’est contre cette tendance qu’il faut réagir en cantonnant les centres de population. Il y a peu d’espoir d’arriver à faire comprendre aux Mahoris que le riz qu’ils détruisent pour cultiver, et qu’ils auraient avantage à planter des caféiers, des girofliers, des sésames, des, des ricins, des indigotiers, etc., 20 fois plus rémunérateurs ; ou même à élever des bœufs, autrefois si communs, aujourd’hui presque rares, dont ils trouveraient la vente soit pour la consommation, soit pour les charrois. Mais si l’on ne peut leur donner l’idée du progrès et du bien, on peut au moins leur ôter la possibilité du mal en interdisant formellement la culture du riz à Mayotte. Le riz n’est pas la nourriture naturelle des Mahoris qui, naguère, vivaient principalement de patates, de manioc, mais et autres plantes dont la culture n’offre pas les mêmes inconvénients que celle du riz. C’est un aliment de luxe qu’ils peuvent faire venir de Madagascar, comme ils le faisaient autrefois. Que les Malgaches promènent leurs torches dans les immenses solitudes de Madagascar, qu’ils sèment du riz dans les cendres de leurs forêts séculaires, fort bien, c’est un moyen d’assainir cette île, à la longue ; mais de semblables procédés de culture ne conviennent nullement à Mayotte qu’ils rendraient aride et inhabitable en peu d’années, si l’on n’y prenait garde. Toutes les concessions accordées n’ont pas été mise en valeur, 35 seulement sont occupées et exploitées, ce sont :

Koéni Sacouli Benjoni Mamoutzou Bouni Mohila Rouvéni Longoni Chiconi M’Sapéré Conconi Qualey Boujani M’Changa-Mouzi Chérini Passamenti Rouveni Miréréni Issoudjou Soha Chambani-Ombé Déhénez Dzoumogné Mouzé-Azia Anjangua-Nounzi Soulou Aniondou Andé Combani M’Samoudou Bambo Angouniatsa Caroni