Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/42

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Anciennes embarcations des peuples de la côte orientale d’Afrique. – Les barques de joncs des Ethiopiens. – Les radeaux des Troglodytes. – Les radeaux des Ascites. – Les balsas du Chili et du Perou.

Quelle que soit l’époque de la découverte de Madagascar, il est certain que les premiers navigateurs arabes qui sont allés dans cette île, bien avant les Européens, l’ont trouvée occupée par de nombreuses peuplades, fort différentes de caractère et de provenance. Sans parler des Hovas et d’autres d’origine indienne ou malaise, il y avait des Zendjes, des Zimbas, des Chambaras (peut-être les Comr d’Ibn-Saïd) ? etc.….. dont les ancêtres étaient venus, sans aucun doute, de la côte d’Afrique. On comprend, jusqu’à un certain point, l’arrivée des Malais dans leurs grandes pirogues ; mais Edrisi déclare formellement que les Zendjes et les habitants du Sofala « n’ont pas de navires dans lesquels ils puissent voyager ». Pourtant leur installation à Madagascar, de temps immémorial, est un fait incontestable. Or, comme il est peu probable que les tribus des Zendjes et du Sofala, émigrées à Madagascar et dans les Comores, aient passé dans ces îles sur le dos des marsouins ou sur l’île des Zéphyrs, il faut bien admettre qu’elles ont eu des embarcations pour traverser le canal de Mozambique. Cherchons donc quelles étaient, à ces époques reculées, les embarcations employées par les peuples noirs de la côte orientale d’Afrique.

Prenons d’abord l’Ethiopie, Pline et Diodore de Sicile{{refl|(