Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/95

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année, à l’anniversaire de la mort, la famille et les amis se réunissent auprès du tombeau et font des cérémonies.

On verra, par l’histoire des Comores, combien était juste et profonde cette appréciation de la race malgache faite, il y a plus de 200 ans, par Flacourt : "S’il y a nation au monde adonnée à la trahison, dissimulation, flatterie, cruauté, mensonge et tromperie, c’est celle-cy ; ce sont le plus grands adulateurs, menteurs et dissiumulez qu’il y aye au monde ; gens sans cœur et qui ne font vertu que de trahir et tromper, promettans beaucoup et n’accomplissant rien, si ce n’est que par la force et par la crainte, ils accomplissent leurs paroles ; gens qu’il faut mener et gouverner par la rigueur, et qu’il faut châtier sans pardon, tant grands que petits, estant trouvez en faute ; autrement estant eschappez d’entre les mains de ceux qui les tiennent, et qui leur auraient pardonné, ils n’en sçavent aucun gré ; mais attribuent leur délivrance à leur bonne fortune, ou à leur auli, et font pis encor qu’auparavant ; ainsy que i’ay expérimenté plusieurs fois".

Aujourd’hui, les Malgaches, qui ne rentrent pas dans la classe des Antalotes, comptent pour un dixième environ, dans la population totale des Comores.

Répandus dans les quatre Comores où ils exercent une suprématie incontestable sur les Malgaches et les Africains, les Arabes offrent tous les degrés de dégénérescence du sang sémitique, depuis le descendant des Chiraziens offrant le pur type de la famille sémitique, jusqu’au Souahéli et Zanzibar assez voisin du nègre. A Mayotte et Anjouan, où les Arabes ont