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XII


L’AVENUE


Une rythmique allée haute et découverte
De troncs alignés symétriquement,
Ifs et tilleuls aux feuilles rousses et vertes
Se prolonge sous le crépuscule indéfiniment.

Comment j’y fus mené, — par quel sortilège ?
Je ne sais, — et je ne pourrais dire vraiment
Quel rythme mauvais était dans cette allée de rêves,
Où ma pauvre âme s’égarait solitairement.