Page:Gide - Les Poésies d’André Walter, 1922.djvu/32

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Il y avait sur les lisières des hêtraies
Des corneilles qui ne voulaient pas s’endormir,
Et on voyait entre les branches enchevêtrées
Des cerfs passants qui s’étaient arrêtés.

Pourquoi ce cor a-t-il vibré dans le silence ?
Quelle heure est-il que ce soleil ne dorme pas ?
Les corneilles sur les halliers que le soir balance,
Ces corneilles ne se tairont donc pas ?…

Des pleurs encore ! ah ! ça devient trop monotone.
Nous aurions dû rester à la maison ce soir.
Ah ! voici déjà les feuilles mortes de l’automne
Qui tourbillonnent dans le vent du soir…