Page:Gide - Les Poésies d’André Walter, 1922.djvu/44

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Alors tu m’as dit : « Il faut nous hâter ». Mais nos lampes trop légères s’étaient éteintes, et nous avons marché dans l’obscurité. Nos pieds lassés s’accrochaient dans les broussailles.

… Pour arriver devant une porte fermée — de l’église énorme. Et ne pas être vus, puisque nos lampes sont éteintes.

Sur les marches, pleurant, nous écoutons la musique des orgues jaillir sous la porte, et des voix ; les lumières des vitraux s’écoulent dans la nuit.


Peut-être que tout cela c’est un rêve
Et que nous nous réveillerons.

Peut-être que tout cela c’estTu m’as dit :
« Je crois que nous vivons dans le rêve d’un autre
Et que c’est pour cela que nous sommes si soumis. »