Page:Giraud - La Frise empourprée, 1912.djvu/98

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O visages de fleurs, ardents et taciturnes !
O calices gonflés d’un sanglot fraternel !
Quel poème d’amour, dans les jardins nocturnes,
De vos cœurs suppliants s’élève jusqu’au ciel !
O visages de fleurs, ardents et taciturnes !

O parfums de Mossoul ! ô silence enchanté !
O fiers visages blancs, jaunes, rouges et roses !
Une voix qui comprend votre ivresse a chanté !
Exauçant tout à coup la prière des roses,
O miracle ! on dirait que la lune a chanté !

Offre-moi, mon enfant ! la rose de ta bouche,
Epanouie aussi sous la lune d’été !
O mon dernier désir ! ô fleur tendre et farouche !
Souris parmi les fleurs dans la pâle clarté,
Et laisse-moi baiser les rayons sur ta bouche !