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LA TOUR D’IVOIRE



Patrie aux seins rougis d’une pourpre vivante !
Sous les canons braqués et les sabres brandis,
Voici venir vers toi dans un ciel d’épouvante
Les effroyables jours qu’à vingt ans j’ai prédits.

La foule t’empêcha d’entendre le poète
Dont l’ode, pressentant un régime nouveau,
Dénonçait le néant de tes tribuns sans tête
Qui faisaient de ta race un peuple sans cerveau.