Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/58

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Strasbourg en flammes ; Toul qui se change en brasier ;
Metz criant au secours dans un cercle d’acier ;
Verdun où les obus s’abattent sans relâche ;
Bitche et Phalsbourg poussant des râles ; Nancy lâche,
O douleur ! Wissembourg dont on dit : « C’était là ! »
Champ lugubre où la mort joyeuse amoncela
Tant d’hommes forts et beaux, spectres qu’échevelée
La France voit passer dans la nue affolée,
Saignants, hachés, meurtris et souriant encor !
Les prussiens foulant l’épi de messidor
Du pied de leurs chevaux, et conquérants atroces,
Ivres, léchant les poils de leurs lèvres féroces,