Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Où Scapin de Géronte escroque le pardon ;
Lebœuf, ce matamore épique, ce dindon
Qui glousse et fait la roue au bord d’une tinette ;
Failly, le bien nommé ; Fleury, le proxénète ;
Canrobert, ce bandit au langage poissard ;
Le pion du petit Bonaparte, Frossard ;
Boyer… que sais-je encor ? J’en passe, et des plus sales,
Pour qui Toulon trop plein manque de succursales.
Mais l’orgueil de ce règne incroyable, celui
Qui résume en lui seul les hontes d’aujourd’hui,
Auprès de qui, sortant radieux de sa fange,
Palikao produit presque l’effet d’un ange,
C’est Bazaine ! Ce nom peut-il s’écrire encor ?
O dieux ! De quel égout ce gueux chamarré d’or
Est-il sorti ? Dis-nous, France qu’il a trahie,
Sur ta terre sacrée à cette heure envahie,
Oh ! Dis-nous quelle chienne errante l’a mis bas ?
Et tu croyais en lui ! Tu lui tendais les bras,
Tu lui confiais Metz, la joyeuse pucelle,
Dont le regard hardi conservait l’étincelle
Qu’on vit jaillir des yeux en feu du balafré !
O passé glorieux en un jour engouffré !

Dans le bagne historique on voyait, comme une ombre,
Errer déjà Bourbon, le connétable sombre,
Derrière qui, honteux, s’effondraient les palais
Où ce lâche, plus vil que les derniers valets,
Avait, rien qu’une nuit, posé sa tête infâme.
Dans le cercle entouré d’une infernale flamme,