Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE MARIAGE 175

Kotchkariof. — Il est évidemment arrivé quelque chose.

Jevakine. — Je me demande s'il n'y a pas là- dessous quelque secret de toilette... Arranger ceci... épingler cela... un petit rien, quoi?...

(Phiokla rentre; tous se précipitent vers elle en demandant : « Eh bien, qu'y a-t-il donc? »J

Kotchkariof. — Qu'est-il arrivé?

Phiokla. — Arrivé? Je vous assure qu'il n'est rien arrivé du tout.

Kotchkariof. — Pourquoi s'est-elle sauvée?

Phiokla. — Vous l'avez intimidée, voilà pour- quoi... dame ! vous l'avez fait rougir... et elle n'a pu rester. Elle vous prie de l'excuser... et vous demande à tous de revenir ce soir prendre une tasse de thé avec

elle.

(Elle sort.)

Iaïtchnitsa (à part) . — Oh ! elle m'embête cette tasse de thé!... C'est pourquoi j'ai horreur de toutes ces demandes en mariage... trop d'histoires ! Et aujourd'hui impossible, revenez donc demain... et c'est une petite tasse de thé pour le surlendemain... et puis il faut encore réfléchir... Eh quoi?... un mariage !... une chose insignifiante, pour laquelle il est vraiment inutile de se torturer les méninges ! Le diable m'emporte, je me dois à mon service... je n'ai pas le temps de m' amuser...

Kotchkariof (à Podkoliossine). — Pas mal, hein, la maîtresse de maison?

�� �