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LE MARIAGE 185

très bien de sa personne... les joues fraîches et roses... il a su si bien embêter et raser son supérieur en lui demandant de l'augmenter que celui-ci, exaspéré, lui a craché en pleine figure : « Tiens ! s'écria-t-il, la voilà ton augmentation, fiche-moi la paix, fils de Satan ! » N'empêche qu'il l'augmenta tout de même... un cra- chat, ça n'a rien de terrible... Évidemment, si on n'a pas de mouchoir, c'est ennuyeux... mais si on n'a qu'à le retirer de sa poche... on s'essuie et le tour est joué... (On sonne à la porte d'entrée.) En voilà un qui revient... je ne veux pas me rencontrer avec lui... Vous n'avez aucune autre sortie?

Agaphia Tikhonovna. — H y a l'escalier de ser- vice... Mais, vraiment, je suis toute tremblante...

Kotchkariof. — Gardez votre présence d'esprit ; c'est tout ce qu'il faut... au revoir. (A pari.) Que je ramène Podkoliossine au plus vite.

��SCÈNE II AGAPHIA TIKHONOVNA et iaitchnitsa

Iaïtchnitsa. — Je suis venu un peu plus tôt, made- moiselle, et c'est avec intention... Je voulais m'entre- tenir seul à seule avec vous, librement... Vous con- naissez mon tchine... je suis assesseur de collège... aimé de mes supérieurs, obéi par mes subordonnés... il ne me manque qu'une chose... une compagne pour la vie...

Agaphia Tikhonovna. — Très bien.

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