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208 LE MARIAGE

Podkoliossine. — Mais pourquoi, pourquoi, Sei- gneur?

Kotchkariof (tombant à genoux). — Me voilà à tes pieds... Tu vois, je te supplie de te marier... Je n'oublierai jamais le service que tu me rends, ne t'entête point, ma petite âme.

Podkoliossine. — Impossible, mon frère, impos- sible vraiment...

Kotchkariof (se relevant, furieux) . — Cochon !

Podkoliossine. — Tu peux crier des injures, si ça

te plaît.

Kotchkariof. — Je n'ai jamais rencontré d'an- douille pareille à toi.

Podkoliossine. — Tu peux continuer, mon cher... continue.

Kotchkariof. — Pour qui ai-je travaillé?... trimé?... Pour toi, imbécile. Que m'importe, après tout ! je t'abandonne et puis voilà tout...

Podkoliossine. — Qui t'a prié de t'occuper de ça? Je t'en prie, va-t'en.

Kotchkariof. — Mais tu es perdu sans moi, mon cher, tu es incapable d'agir par toi-même... Si je ne te marie pas, tu resteras toute ta vie une vraie

moule !

Podkoliossine. — Qu'est-ce que ça te fiche?

Kotchkariof. — C'est pour ton bien, caboche de bois !

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