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LE REVIZOR 45

Khlestakof. — Et que peut-on y voir?

Le préfet. — Vous étudierez la marche de nos affaires... vous verrez l'ordre qui règne...

Khlestakof. — Avec grand plaisir, je suis prêt... (Bobtchineski passe sa tête derrière la porte.)

Le préfet. — Si tel est votre désir, nous nous ren- drons ensuite à l'école... Vous pourrez vous rendre compte de la façon dont on enseigne les sciences...

Khlestakof. — Mais tout à votre disposition...

Le préfet. — Nous visiterons ensuite les prisons... vous verrez comment on traite les prisonniers...

Khlestakof. — Les prisons?... Inutile... Je pré- fère voir vos œuvres de bienfaisance.

Le préfet. — ■ Comme il vous plaira... Désirez- vous prendre une voiture?... Voulez- vous monter avec moi dans la mienne?

Khlestakof. — J'irai volontiers avec vous.

Le préfet (à Dobtchineski). — Piotr Ivanovitch, il n'y a plus de place pour vous...

Dobtchineski. — Cela ne i£t rien... je m'arran- gerai...

Le préfet (bas, à Dobtchineski). — Écoutez- moi... Courez vite, à toutes jambes et portez deux lettres... l'une à Zemlianika, aux œuvres de bienfai- sance, l'autre à ma femme... (A Khlestakof.) Oserai-je vous demander la permission d'écrire en votre pré- sence un petit mot à ma femme. Elle fera le néces- saire pour recevoir dignement son hôte.

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