Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/71

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pénètre partout... tous les jours au Palais du Tsar... Demain, je serai nommé maréch...

(Il glisse et tombe, mais les fonctionnaires le retiennent avec respect.)

Le préfet (s’approche et, tremblant de tous ses membres, balbutie.) — A... vo, vo, vo... vo...

Khlestakof (d’une voix rapide, cassante). — Que voulez-vous?

Le préfet. — A... vo, vo, vo... vo...

Khlestakof (sur le même ton). — Je ne comprends rien... Qu’est-ce que vous me racontez là?

Le préfet. — Vo-vo-vo... lence... Votre Excellence... désire peut-être se reposer?... la chambre est là... tout est prêt.

Khlestakof. — C’est idiot !... se reposer?... Je veux bien, d’ailleurs... Votre déjeuner, messieurs, tut excellent. (Il déclame.) Morue salée ! morue salée !

(Il entre dans une chambre contiguë, le préfet le suit.)


Scène VII

Les mêmes, sauf KHLESTAKOF et LE PRÉFET

Bobtchineski (à Dobtchineski). — Mon cher Piotr Ivanovitch, ça c’est un homme!... Voilà ce qu’on peut appeler un homme ! De ma vie je ne me suis trouvé devant un être pareil, j’ai cru que je mourrai d’épouvante ! Qu’en pensez-vous, Piotr Ivanovitch... quel est son grade ?