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n’ont fait que confirmer la véritable origine du tænia.

Un vétérinaire M. Huot Marchant a communiqué à M. Prince, ancien directeur de l’école de Toulouse, des faits par lesquels il ne démontrait pas l’origine du tournis, mais la rendait très-probable. Ces faits ont été relatés par M. Prince dans le journal des vétérinaires du midi.

M. Garcin, vétérinaire à St Quentin, dans un travail présenté à la société académique de la même ville, prétend que, dans la Picardie, les moutons de la race mérine et leurs dérivés sont plus souvent affectés que ceux qui sont originaires du pays.

C’est, dit-il, parce que les mérinos broutent l’herbe plus près du sol que les vrais picards. On ne peut admettre l’opinion de ce vétérinaire. Il se peut que cette différence résulte de ce que les mérinos arrivés dans la Picardie, mangent des plantes trop aqueuses, et sont débilités, deviennent faibles, conditions favorables aux migrations et au développement des proscolex, ainsi que nous l’avons déjà dit précédemment.

Il est évident que ces moutons mérinos sont exposés à avaler les scolex plus facilement que les moutons picards mais M. Garcin n’aurait peut-être pas mal fait d’ajouter à cette cause la faiblesse produite par les fourrages trop aqueux de cette contrée. Ne pourrait-on pas, en effet, objecter à ce vétérinaire que, dans nos départements du Sud et Sud-ouest, les mérinos ne sont pas plus souvent affectés du tournis que les autres races de l’espèce ovine ? Il est cependant à présumer qu’ils ne broutent pas autrement dans la Picardie que dans nos contrées méridionales. Pourquoi donc cette différence ? cela résulte de ce que dans ces dernières contrées ils reçoivent des