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longtemps, avant même que l’on connût l’origine du cœnure, car nous avons vu que Voisin et Valois considéraient ces circonstances comme favorables au développement de la maladie.

Le jeune âge est encore une condition favorable à l’éclosion du ver, aussi sont-ce les antenais dans l’espèce ovine et les sujets de moins de trois ans dans l’espèce bovine, qui le plus souvent laissent développer en eux les anneaux du tænia.

Il ne faudrait cependant pas déduire de cette dernière condition qu’il n’y a que les animaux jeunes et faibles qui soient atteints. Nous savons, en effet, que Fromage de Feugré a remarqué l’affection sur des animaux robustes, et qu’il considérait l’embonpoint comme une cause de cette maladie. M. Lafosse assure dans son ouvrage de pathologie l’avoir observée sur un bélier dishley-mauchamp-mérinos, se trouvant en bon état, ainsi que sur une gazelle âgée de quatre ans.

Hérédité. — Quelques vétérinaires ont cru que le tournis était héréditaire. Nous pouvons citer comme partisans de cette opinion Girou de Buzareingue et M. Reynal. Voyons jusqu’à quel point peut-être fondée cette opinion. Si l’on soumet à la reproduction des animaux atteints ou guéris du tournis, il est impossible qu’ils transmettent à leurs produits le germe du cœnure, et cela est facile à s’expliquer d’après les connaissances que nous possédons sur les migrations et les métamorphoses des tænioïdes. Nous pouvons admettre que les procréateurs transmettent la prédisposition. Dans quelques circonstances les reproducteurs peuvent être infectés de proscolex au moment de la copulation. Il pourra arriver dans ces cas que ces animalcules s’introduisent dans l’ovule et que le produit