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soit atteint du tournis au moment de sa naissance. Néanmoins il est plus vraisemblable d’admettre que le développement du cœnure se fait en même temps que s’accomplissent les actes maternels de la génération. Il est facile, en effet, de concevoir qu’au moment où le cerveau du fœtus se forme, un proscolex change de direction et aille se développer chez le produit et non chez la mère, alors que d’autres choisiront pour demeure le cerveau de cette dernière.

Il peut se faire qu’à l’époque de la naissance le cœnure ne soit pas assez développé pour déterminer des troubles dans l’économie du nouveau né, que son accroissement persiste pendant la vie extra-utérine, et que les troubles ne surviennent que quelques jours après la naissance.

Girou de Buzareingue a observé un pareil cas sur un agneau de douze jours.

Contagion. — La maladie dont nous nous occupons n’est pas contagieuse. Si dans un même troupeau plusieurs animaux en sont affectés en même temps, cela résulte de ce que toutes ces bêtes ont été soumises aux mêmes influences, débilitées par une même alimentation, ont, en outre, pacagé dans les mêmes pâturages et ont été par conséquent exposées à avaler des proglottis de tænia cœnurus, toutes en même temps. En outre, des animaux ayant avalé des anneaux, peuvent en rendre dans leurs excréments, tels qu’ils les ont pris ; ces anneaux sont déposés sur les plantes destinées à être broutées par des moutons du même troupeau ou d’un troupeau voisin. Ceux-ci s’emparent de ces anneaux et sont au bout de quelques jours affectés de lourderie.

Des personnes ont considéré ce mode de propagation comme une transmission par contagion. Pour peu que