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du côté où est le cœnure. M. Gourdon prétend aussi que le tournoiement se fait du côté où siége l’hydatide. D’après Neyrac il se fait du côté opposé ; c’est ce qu’a aussi observé M. Lafosse, mais non toujours. Ce professeur fait remarquer que, dans les cas où le tournoiement s’opérait du côté de la vésicule, il y avait plusieurs hydatides de dimensions variables situées dans les deux lobes, ou bien, dans le cas où il n’y en avait qu’une, elle n’occupait pas exclusivement un seul hémisphère, soit qu’elle n’eût pas acquis son complet développement et se fût placée près du plan médian, soit encore que son grand développement l’eût, pour ainsi dire, obligée à s’étendre dans le lobe opposé à celui où elle avait primitivement fixé sa demeure. Dans ce dernier cas le ver avait refoulé devant lui les parties situées dans le plan médian et avait pénétré dans le lobe opposé.

Quelques auteurs admettent les deux opinions et disent que le tournoiement se fait ; tantôt du côté du ver, tantôt du côté opposé. De ce nombre sont Maunoir, Huzard, Girou de Buzareingue et M. Reynal. Ce dernier, sur plus de soixante cas qu’il a observés, dit que les deux tiers des animaux affectés opéraient le tournoiement du côté du ver, alors que celui-ci était placé à l’intérieur, ou à la surface des couches formant la voûte des ventricules latéraux, ou le plan supérieur des hémisphères latéraux ; et que, dans l’autre tiers, le tournoiement avait lieu du côté opposé, alors que le cœnure était arrivé dans les couches profondes du plan inférieur, comme les corps striés, le trigone cérébral, les cornes d’ammon, les couches optiques. M. Lafosse dit avoir remarqué cette alternance, mais qu’il n’a pu la rapporter à aucune des causes citées par M. Reynal.