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Une pareille dissidence entre deux professeurs d’un si haut mérite, nous prouve combien est obscur ce point diagnostique. Aussi conseillerons-nous de se baser, lorsqu’il sera possible, plutôt sur l’amincissement des parois crâniennes que sur le tournoiement, pour diagnostiquer le siége du ver.


Hydatide dans le cervelet ou le comprimant.


L’observation a démontré que lorsque l’hydatide est dans le cervelet, il se produit des phénomènes morbides particuliers qui font éprouver aux malades des chutes fréquentes. Lorsqu’il est à sa partie inférieure, la tête est basse, la marche raccourcie, accélérée, mais l’animal ne tourne pas longtemps. Lorsqu’il est à sa partie supérieure, la tête est portée au vent, le nez est relevé et les animaux se jettent contre les obstacles.


Hydatide sur le bulbe-rachidien.


Le malade a de la peine à se tenir sur ses membres, l’appui se fait sur les genoux ou sur les fesses, l’animal se traîne sur le sol, puis survient le décubitus, se faisant tantôt à droite, tantôt à gauche. Parfois surviennent l’insensibilité complète et la paralysie accompagnée de la mort.

La paralysie ne précède pas toujours la mort ; mais, lorsqu’elle existe, c’est toujours le côté affecté de cœnure qui en est atteint. Il peut néanmoins se faire que le côté du corps, opposé au siége de l’helminthe, soit paralysé ; mais dans ce cas les symptômes sont généraux, les troubles cérébraux sont très-prononcés, et la nécropsie fait découvrir, dans presque toute la substance cérébrale, des cœnures de dimension variable.