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priétaires préfèrent s’adresser à des empiriques ou à de vieux radoteurs, qui prétendent guérir les malades en murmurant quelques prières plus ou moins absurdes.

Pour plus amples détails nous allons relater un résumé des observations de Girou de Buzareingue fait par M. Lafosse[1]. « Lorsque l’animal tourne, le cœnure est dans un hémisphère ;

Lorsqu’il élève la tête le cœnure est près des nerfs olfactifs ;

S’il tient la tête en bas, c’est que le ver est dans les parties postérieures du cerveau, près des cornes d’ammon ;

S’il ne peut suivre le troupeau, le ver est dans le cerveau ;

S’il veut et ne peut faire suivre le train postérieur, le ver est dans le cervelet. »


Symptômes sur les animaux autres que ceux de l’espèce ovine.


Sur le bœuf, la gazelle et la chèvre, les symptômes ne diffèrent pas de ceux que nous avons signalés pour l’espèce ovine. Gelé croyait que chez le bœuf l’hydatide était quelquefois logée dans les sinus frontaux, et que ce n’était que dans ce cas qu’elle pouvait détruire l’os et faire hernie au dehors, comme dans l’espèce ovine. Il pourrait avoir confondu avec le cœnure tout autre hydatide.

D’après Dupuy, Langlois avait remarqué que sur les bêtes bovines très jeunes, dont les sinus sont peu ou pas développés, le cœnure qui a grossi dans la cavité crânienne pouvait produire de la fluctuation par l’atrophie de l’os encore mince à cet âge.

  1. Traité de pathologie vétérinaire, tome 3, 1ère partie, page 61.