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Lorsque le ver au contraire se trouve à la partie supérieure, mais dans le plan médian, la pression exercée par le cœnure étant égale des deux côtés, la bête ne cherche pas à tourner, elle n’a plus besoin de rétablir l’équilibre ; d’où la non existence du tournoiement. Il en est de même lorsque l’hydatide est à la partie inférieure et médiane.

Les accès du tournis n’arrivent pas à des époques fixes, ainsi il arrive quelquefois qu’ils ne se manifestent qu’au bout de trois, quatre mois, alors même que le cœnure a acquis le volume d’un œuf de poule, tandis que d’autres fois ils se manifestent alors que le ver est encore très-petit.


Diagnostic différentiel.


La lourderie peut être confondue avec d’autres maladies ayant avec elle une certaine analogie, mais qu’il est cependant facile d’en distinguer avec un peu d’attention. Telles sont le vertige par inflammation des méninges, les épanchements sanguins, séreux ou purulents dans le crâne, la compression du cerveau par enfoncement des os, les désordres dus à l’existence de céphalémyies dans les sinus ou dans les cavités nasales, enfin l’hydrocéphale.

Vertige. Se distingue du tournis par son état aigu, sa marche rapide ; il y a une vive inflammation que l’on reconnaît à la chaleur de la tête, la rougeur des muqueuses, l’accélération de la respiration et de la circulation. Les battements de cœur sont forts. Il est rare qu’il y ait tournoiement dans le cas de vertige et la mort vient mettre un terme à tous ces désordres, tandis qu’elle se fait longtemps attendre dans le tournis.