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Lésions cadavériques.


Si la maladie date de quelques jours seulement et que le cerveau ait été envahi par une grande quantité de cœnures, on constate l’injection des vaisseaux de l’encéphale et de ses enveloppes. Les cœnures, s’ils n’ont été ingérés que depuis une vingtaine de jours, sont de petite dimension, ils ne dépassent guère la grosseur d’une tête d’épingle. Il est même possible d’en voir à l’œil nu qui n’atteignent pas ce volume. Ils sont en nombre variable, mais on n’en a pas trouvé au-delà de quarante à cinquante sur le même animal. Les cœnures se trouvent principalement à la surface du cerveau, dans ses ventricules, entre les circonvolutions, dans les sillons ou les scissures, dans les plexus choroïdes. Ils sont plus rarement dans la substance cérébrale. Il est facile de faire détacher les hydatides en plongeant le cerveau dans l’eau.

Examinée avec soin, la surface du cerveau laisse apercevoir de petits sentiers capillaires sinueux, de couleur grisâtre. Si l’on suit ces petits sentiers jusqu’à l’une de leurs extrémités, on y aperçoit de petits corps arrondis, ressemblant à des grains de sable par leur dimension. Ce n’est autre chose que les cœnures, qui n’ont pas encore acquis un grand développement.

Si la maladie dure depuis longtemps et qu’elle ait paru sous le type chronique, les lésions sont différentes des précédentes ; les cœnures sont peu nombreux ; et il y en a le plus souvent un seul, quelquefois 4, 5, 6. Leur volume est assez grand ; il y en a comme des œufs de pigeon, de poule, et même comme de grosses oranges.

Considérées alors qu’elles sont petites, transparentes