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seille de s’adresser à certains agents thérapeutiques, toxiques, agissant sur le système circulatoire, sans produire de troubles dans le système nerveux. Ces agents sont l’acide cyanhydrique, ses divers composés, le chloroforme, les préparations mercurielles, les arsenicaux, de préférence ces derniers, parce que les ruminants les supportent mieux à des doses assez élevées.

Si, d’après le même professeur, ces médicaments échouaient, on pourrait employer une médication palliative pour sauver la vie du malade, et empêcher l’afflux du sang jusqu’à ce que les cœnures eussent acquis un assez grand développement et qu’on pût employer les moyens chirurgicaux.

Dans ce cas on peut avoir recours au traitement de la mémingo-encéphalite et de la congestion cérébrale. Il serait peut-être bon de donner au cerveau et à ses enveloppes une certaine expansion pour éviter la compression due à l’accroissement des cœnures et à l’afflux sanguin toujours croissant qu’ils y provoquent. On obtiendrait ce résultat en pratiquant la trépanation.

Dans le cas où le cœnure est arrivé, sans produire de troubles bien marqués, à un grand développement, il est bon d’opérer la ponction suivie de l’évacuation intermittente du liquide. Le cerveau, en effet, s’est habitué, peu à peu à une compression lente et graduelle, c’est aussi avec lenteur et graduellement qu’il faut le ramener à son état physiologique. Nous savons que l’extraction subite du cœnure produit une sorte d’apoplexie pouvant amener la mort ; c’est donc par un écoulement intermittent du liquide que l’on évitera cette apoplexie.

Pour obtenir de bons résultats de cette opération, M.