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« Tel est l’état définitif du cœnure lorsqu’il reste engagé, dans la substance cérébrale. Il y meurt au bout d’un certain temps et se transforme en un kyste, où l’on ne trouve plus aucune trace d’animalité. Mais s’il se trouve introduit dans le tube digestif d’un chien, ou peut-être d’un autre carnassier, il acquiert un nouveau développement ; les petits cestoïdes passent au dehors de la poche, se détachent, et forment autant d’individus nouveaux pouvant se transformer en tænias ; chacun de ces individus présente à son extrémité une surface inégale dite cicatrice caudale. »

« On ne voit pas encore les anneaux caractéristiques du tænia ; quelques plis seulement apparaissent sur le corps ; les anneaux se forment plus tard entre le corps et la cicatrice caudale, laquelle pour cela s’éloigne progressivement du corps de manière à constituer toujours l’extrémité du cestoïde. »

« Le cœnure, auquel on ne reconnaît qu’une seule espèce, se distingue des autres cestoïdes cystiques, en ce qu’il n’est pas, comme ceux-ci, contenu dans un kyste extérieur à parois propres ; sa vésicule est directement en rapport avec la substance du cerveau. En outre, le cysticerque ne porte qu’une tête. Quant à l’échinocoque, il en porte plusieurs comme le cœnure, mais elles restent constamment en dedans de la vésicule, peuvent même se détacher et flotter en liberté dans le liquide hydatique ; tandis que le cœnure ne peut faire saillie et se détacher qu’à la surface extérieure de la poche vésiculaire ».

Étiologie. — Une grande obscurité a longtemps régné sur les causes du tournis tant sur l’espèce ovine et la chèvre que sur l’espèce bovine ; aussi son origine a-t-elle été pendant longtemps ignorée ou diversement expliquée. On a toujours remarqué que