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A SAINT GEORGES




Patron des chevaliers, dont le nom est le mien,
Que mon vers soit par vous une mystique épée ;
Gardez-moi l’âme ardente et fièrement trempée
D’un vrai soldat du Christ au service du Bien.

Pour réveiller l’honneur et le courage ancien,
J’ai voulu rajeunir notre vieille Epopée ;
Mais qu’est à ce labeur une vie occupée ?
La vertu seule compte et le reste n’est rien.

Quand donc la mort viendra chercher l’humble trouvère,
Les mains vides devant le Juge au front sévère,
Et de tous ses péchés accablé sous le poids,

Soyez-moi secourable à cette heure suprême.
Afin qu’au Paradis je sois admis quand même,
Près des bons chevaliers dont j’ai dit les exploits !


Rochefort-sur-mer, 23 avril 1901,
En la fête de saint Georges.