Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/172

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fait les dissemblances humaines ; si l’on coupe un morceau central du nerf, les cheveux s’allongent au-dessus de la blessure, parce qu’ils sentent le besoin de toucher d’autres cheveux : de petits égoïsmes vitaux sont juxtaposés dans l’infini.

Les livres de M. Schwob engagent à réfléchir après qu’ils ont plu par l’imprévu des tons, des mots, des faces, des robes, des vies, des morts, des attitudes. C’est un écrivain des plus substantiels, de la race décimée de ceux qui ont toujours sur les lèvres quelques paroles neuves de bonne odeur.