Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/49

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peut le comprendre aussi selon son vrai titre ; il est bien de pluie et de soleil (il y a des pages lumineuses, il y en a de troubles), mais à condition qu’on y joigne l’idée d’une foule en rut qui s’exalte dans la poussière ou hurle dans la boue.

Je crois que c’est là qu’il faut, au moins provisoirement, aller chercher la vraie pensée de M. Hugues Rebell et ses vraies chimères. Cet écrivain est d’ailleurs apte à nous surprendre de plus d’une manière avec tout ce qu’il y a en lui de liberté d’esprit, d’imaginations audacieuses. Mais dès maintenant son originalité est visible et indiscutable : il est celui qui préfère le manteau de soie au fichu de coton, le tapis de pourpre au paillasson socialiste, la beauté à la vertu, la splendeur de Vénus nue aux « yeux funèbres de la pâle Virginité ».

Il est aristocrate et païen.